Pendant combien de temps les taux continueront-ils d’augmenter?
Nous croyons que les banques centrales continueront de hausser leurs taux. Notamment, nous anticipons des hausses additionnelles de la Réserve fédérale américaine (la « Fed ») dans la première moitié de l’année, suivies d’une pause plus longue que prévu pour en évaluer les effets. La Fed veut que le taux d’inflation soit inférieur à sa cible de 2 %.
Au pays, nous prévoyons une autre hausse de taux de la Banque du Canada avant que l’institution ne fasse une pause pour évaluer l’effet des taux d’intérêt plus élevés. Nous croyons que le marché va trop loin quand il anticipe un virage vers une baisse des taux plus tard cette année. Cela représente un risque potentiel important pour le marché à court terme. Nous pensons que les décideurs, aux États-Unis comme au Canada, maintiendront des taux élevés plus longtemps en réitérant leur priorité : combattre l’inflation même si cela a une incidence négative sur certains secteurs de l’économie.
Certains secteurs risquent d’en souffrir
La hausse des taux a des répercussions sur l’activité économique. Déjà, nous constatons un ralentissement dans certains secteurs sensibles au taux, comme l’habitation et l’activité manufacturière. Le secteur de l’habitation a connu une baisse importante depuis que la Fed et la Banque du Canada ont entrepris leurs cycles de resserrement. Le prix des maisons a diminué depuis son sommet, et des indicateurs comme la construction et la confiance des constructeurs connaissent aussi un ralentissement marqué. Lorsque nous examinons un de nos principaux indicateurs de tendance de l’activité manufacturière à l’échelle mondiale, l’indice des directeurs d’achat (PMI), nous voyons clairement une contraction causée par le resserrement des conditions monétaires.
Comme l’effet des taux d’intérêt élevés s’exerce habituellement avec lenteur, nous nous attendons à d’autres difficultés, en particulier dans le marché du travail. Un marché du travail solide indique une économie résiliente, mais d’un autre côté, l’inflation salariale pourrait demeurer un problème et alimenter l’inflation en général.
Nous penchons donc pour une gestion active de notre portefeuille. Nos gestionnaires actifs investissent dans des sociétés de haute qualité qui ont des caractéristiques défensives. Cette approche devrait être bénéfique pour la répartition de notre portefeuille dans le contexte d’un ralentissement à l’échelle mondiale.